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LUNE DE MIEL


IV


 
Au cabinet de toilette

Seule, elle se décolette
Et peigne ses lourds cheveux
Parfumés de violette.

Et c’est l’instant que je veux
Voir ses bras nus dans la glace
Se lever, blancs et nerveux,

En ce geste plein de grâce
D’anses d’amphore ; ou, guidant
L’écaille qui ne se lasse,

Se baisser dans l’odorant
Et profond ruisseau d’ébène
Dont mon désir fou s’éprend.