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LUNE DE MIEL


III


 
C’est l’hiver, à la veillée.

Sous la lampe émerveillée
Des lueurs de tes cheveux.
Tu tires haut l’aiguillée.

Moi, fumant au coin du feu,
Je suis d’un œil combien tendre
Le va-et-vient de son jeu ;

J’aime en ce silence entendre
Sa voix soyeuse, la voix
Du charme qu’il sait répandre.

Mais cette aiguille en tes doigts,
Comme elle est laborieuse,
M’est un reproche parfois.