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LES NOCES

Éloignant avec quel beau zèle
Les durs soucis d’hier, décèle
L’aube attendue et la moisson
D’espoirs en fête à l’horizon.

Et, quand la voix du bon vieux prêtre
— Qui les baptisa — les unit,
Leurs yeux ravis voient apparaître,
Vision voisine du nid
Par l’église aujourd’hui bénit,
Les plants d’oliviers et la vigne
Que l’Écriture leur désigne :

La vigne souple aux grappes d’or,
Aux ceps ondoyants et fertiles ;
La vigne où l’eurythmie endort
En un doux bercement d’idylle
Les chagrins que l’heure distille ;
La vigne de vie et d’amour,
L’idéale vigne du jour ;