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FIANÇAILLES


XIII



Ma volonté s’épuisant à nos larmes
Je reste, là, dans tes bras sans pouvoir
Les délier ni répondre au devoir
Qui hautement m’appelle vers les armes ;

Et si je lutte encore quelquefois,
Plus suppliante et tenace et câline,
M’enlaçant mieux que tes bras, c’est ta voix
Qui me retient et sur ton cœur m’incline ;

Lors ton amour me sourit, triomphant
De voir ainsi défaillir à ses charmes
Tout mon vouloir ; car je demeure ! enfant…
Et l’heure meurt dans l’oubli des alarmes.