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AU BALCON.


II



Ôle joli balcon béni de ta maison
Où je vins en tremblant t’avouer les promesses
Que ma passion folle avec ses floraisons
Exaltait vers ta grâce émue et sa simplesse…

Coude à coude et nos fronts penchés sur le chemin,
Dans le silence ami d’une douceur si neuve
Nous écoutions, déjà, la voix des lendemains
Berceuse heureusement comme chante un bon fleuve.

Le printemps se fleurit de ta sérénité,
L’homme sembla meilleur, l’heure même ravie
Et le pur infini s’embellit de clartés
Pour mieux t’illuminer et sourire à ma vie.