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vertes des charmilles, les cris rauques des paons, les clameurs de la faisanderie, parmi des odeurs de fleurs d’arbres et de bois mouillé.


À l’automne, le livre, enfin terminé, parut en feuilleton au Petit Moniteur de Paul Dalloz, fut publié à la librairie Hetzel et eut quelque succès, malgré tout ce qui lui manque.

J’ai dit de quelle façon cette première œuvre de longue haleine avait été entreprise, sans réflexion, comme à la volée ; mais son plus grand défaut fut encore d’être écrite avant l’heure. On n’est pas mûr, à vingt-cinq ans, pour revoir et annoter sa vie. Et le Petit Chose, surtout dans la première partie, n’est en somme que cela, un écho de mon enfance et de ma jeunesse.