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campagne, désert, perdu, que des parents avaient mis obligeamment à ma disposition pour quelques mois d’hiver. J’étais venu là chercher les dernières scènes d’un drame dont le dénouement ne marchait pas ; mais la paix triste de ces grandes plaines, ces champs de mûriers, d’oliviers, de vignes ondulant jusqu’au Rhône, la mélancolie de cette retraite en pleine nature n’allaient guère avec les conventions d’une œuvre théâtrale.