d’émotion, et, sans me défendre dans les journaux où chacun attaquait ce théâtre dénué de surprises, cette peinture en trois tableaux de mœurs et d’aventures dont j’étais seul à connaître l’absolue vérité, je résolus de ne plus faire de pièces, entassant l’un sur l’autre les comptes-rendus hostiles, comme un rempart à ma volonté. Fromont préparé, médité, presque à point, me parut pouvoir se transformer en roman. J’aurais dû alors changer l’armature de l’intrigue, rétablir l’ordre et la gradation des sentiments ; mais rien n’est difficile comme ce bouleversement d’un travail où les morceaux se tiennent, s’assemblent, se complètent en mosaïque ; rien n’est cruel comme cet avortement volontaire de nos conceptions quand l’esprit les a longtemps portées, douloureuses et vivantes. Et les éléments du drame — j’entends toujours le drame tel que je l’avais compris, et non comme il fut joué plus tard, — m’ayant servi pour le roman, voilà comme il se fait que la fable dans Fromont jeune est un peu convenue et romanesque avec des types et des mi-
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