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car c’est comme elle un galéjaïré, ce qui ne les empêche pas de s’aimer tendrement à pleins bras, à pleines lèvres, de toute l’émotion de leurs cœurs fidèles.

Et moi aussi, je suis un galéjaïré. Dans les brumes de Paris, dans l’éclaboussement de sa boue, de ses tristesses, j’ai peut-être perdu le goût et la faculté de rire ; mais à lire Tartarin, on s’aperçoit qu’il restait en moi un fond de gaîté brusquement épanoui à la belle lumière de là-bas.