appris, et, tenez, vous qui raillez si finement, mais qui n’osez toucher à ces assiettes qu’en tremblant et du bout de vos doigts de coton, donnez-m’en une grande ou une petite, à votre gré. Je vais, pendant une heure, vous la faire tourner comme un derviche au bout de la canne que voici.
Vous ne ferez pas cela, monsieur Eustache ; ces faïences me sont confiées, et c’est moi qui suis responsable en cas d’accident.
Puisque je vous dis qu’il n’y a pas d’accident possible.
Après tout, que monsieur Eustache fasse comme il lui plaira ; mais de tout ce qui peut arriver, je me lave les mains par avance.
Encore ! mais, grand Saint-Thomas que vous êtes, regardez-moi donc si vous ne me croyez pas. (Il ajuste une assiette au bout de sa canne.)
Je donnerais bien gros pour que dame Brigitte entrât, juste à ce moment.
Il faut d’abord que la main se fasse !
Vous verrez qu’il ne la cassera pas.