Mais oui, mon pauvre vieux ; en ces dix ans nous avons fait trois fois le voyage d’Aix pour aller l’embrasser ; mais lui, l’ingrat ! il n’est jamais revenu par ici.
Dam ! il fallait travailler… Continue, maman.
« Donc, j’arriverai mercredi soir à la ferme… »
Aujourd’hui !
« Par la voiture du père Trinquier… »
C’est ma foi vrai que c’est pour aujourd’hui.
Oui… Continue, maman.
« Ah ! mes chers bien-aimés, si vous saviez quelle joie je me fais de me retrouver au milieu de vous ; je vais donc revoir encore tante Brigitte en contemplation devant ces belles faïences qui faisaient autrefois la passion de mon pauvre oncle, et que depuis elle entoure de tous ses soins et de toute sa vénération. » (Essuyant une larme.) Mon Eustache, va !
Continue, maman.