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franqueyrol, sort de sa cachette, pâle, ému, se soutenant à peine.

Ah ! mon ami…

henri, le soutenant.

Ah çà ! est-ce que tu vas te trouver mal !… Les rôles sont donc renversés, ici… (Le conduisant vers Louise.) Tiens, regarde-la, elle n’est pas aussi troublée, elle…

louise, montrant un œil.

Oh ! méchant frère, quelle trahison.

henri.

C’est bon ! c’est bon ! On vous connaît, vous, maintenant.

franqueyrol, ému, mais souriant.

Mademoiselle Louise, la maison ne me doit plus rien. Je suis trop payé par ce que je viens d’entendre… (Il lui prend la main et la baise. À madame Jourdeuil.) J’étais un peu votre enfant ; laissez-moi l’être tout à fait.

madame jourdeuil.

Dam ! il faut d’abord savoir ce que le père en pense…

louise.

Ah ! le voici…

madame jourdeuil.

Alors, nous allons lui demander… Dis donc, mon homme…