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Scène III.

FRANQUEYROL, seul.
(Debout sur l’appui de la fenêtre, regardant l’atelier.)


Quelqu’un ?… non ! Personne… Il me semblait bien pourtant avoir entendu causer. Bah ! tant pis, je me risque, zou !… (Il saute.) Enfoncés les cerbères et toute la cerbèrerie… Après tout, quand un homme s’enferme à clef pour se suicider, tous les moyens sont bons pour arriver jusqu’à lui. Je suis dans mon droit ; il ne me manquait qu’un commissaire de police… Çà ! maintenant, orientons-nous… Si mes renseignements étaient bons… si je ne me suis pas trompé de fenêtre… Oui, ça m’a bien l’air d’une salle de dessin, ici. (Regardant sur la table.) Té ! Pardi ! voilà sa pipe, je la connais bien ; c’est moi qui la lui ai rapportée de Marseille… Bonjour, payse. Ma foi ! je n’ai plus qu’à m’asseoir bien tranquillement, jusqu’à ce que la cloche sonne. (Il s’assied à califourchon sur une chaise.) Puisque c’est ici qu’il travaille, je suis sûr de ne pas le manquer. (Il commence à bourrer la pipe.)


Scène IV.

Les mêmes, HENRI, NAMOUN.
henri, ouvrant la porte de droite.

Je vous ai fait attendre…