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franqueyrol.

Comment ! Il n’est pas encore arrivé ?

madame jourdeuil.

Mais non, cela m’étonne ; il vient toujours par ce train.

louise, à la fenêtre.

Oh ! il ne peut pas tarder.

franqueyrol.

Et M. Jourdeuil ? Je ne le vois pas. Est-ce qu’il est à Paris, lui aussi ?

madame jourdeuil, très vite.

Mais non, mais non… il est ici… Ah ! mon Dieu ! et nous qui ne pensons pas… Vraiment, je crois que vous nous avez rendues folles ; va donc vite voir à l’atelier, Louise…

louise, sans bouger de la fenêtre.

Oui, mère.

madame jourdeuil.

Mon pauvre Jourdeuil ! va-t-il être heureux, lui qui désire tant vous connaître !…

franqueyrol.

Et moi, donc.

louise, s’arrachant de la fenêtre.

C’est ennuyeux. Henri ne vient pas. (À Franqueyrol.) Est-ce que vous l’avez vu aujourd’hui, monsieur ?