je tiens à cette maison par toutes les fibres de mon âme, et qu’en m’en allant, je laisse un lambeau de moi-même dans tous les coins.
Eh bien ! non, vous ne partirez pas. C’est ici la maison de Suzanne, et puisque nous ne pouvons y vivre tous les trois, vous seul devez l’habiter.
Comment ?…
Elle a raison, frère, elle a raison ; tu ne peux être heureux qu’ici.
Quoi ! vous feriez cela… Vous me laisseriez cette maison !… Mais vous ? …
Nous, nous avons le monde entier pour nous aimer.
Claire ! Claire ! je suis vaincu, donnez-moi votre main. (Tendant à André i’autre main) Tu l’avais bien dit, qu’elle a la mission de consoler. Oui. je l’accepte, enfants, votre sacrifice ; mais, en échange, tout ce que j’ai vous appartient, je n’ai plus besoin de rien au monde, pardonnez à ce pauvre fou tout le mal qu’il vous a fait, et puisque partout ailleurs qu’entre ces murs vous aurez le droit de vous aimer, aimez-vous sans remords et sans scrupules. Maintenant, grâce à vous, ma vie va avoir un but. Il faut