Non, tenez, décidément je ne m’en vais pas encore.
Mais enfin, madame, que voulez-vous de moi ? Je vous ai dit tout à l’heure que je ne vous connaissais pas… que je ne voulais pas vous connaître… pourquoi ne pas vous en tenir là ? Il faudrait cependant ne pas pousser les gens à bout. Vraiment, les femmes ne sont pas généreuses. (Dominique se dirige vers la porte.)
La voiture n’est pas prête… j’ai dit qu’on vous prévint quand elle le serait. Mais, d’ici là, vous écouterez ce que j’ai à vous dire. Oh ! vous en passerez par là, je vous préviens ! Vous me tuerez plutôt que de vous laisser partir sans m’entendre.
C’est vrai, j’oubliais que dans tout ceci, il y a un orgueil de femme en jeu… Oui, je comprends, vous avez beau me haïr et dans le fond du cœur me souhaiter bien loin d’ici, entre vous et moi, maintenant, c’est une partie engagée. Vous la perdez si je pars ; mais si je reste, quel triomphe ! (S’asseyant.) Parlez, madame, je vous écoute.
Ce n’est pas dans mon orgueil de femme que vous me frappez en partant, c’est dans mon cœur d’épouse. Si, comme vous le dites, mon orgueil seul était en jeu dans tout ceci, je ne serais pas venue