Oui, je comprends. (Court silence.) Comme vous vous aimiez, André, quand je suis parti.
C’est vrai, nous nous aimions bien.
Et maintenant, tu es toujours aussi heureux ?
Pourquoi me demandes-tu cela, Dominique ? Tu sais bien que je ne puis pas répondre.
Y songes-tu, frère ? que viens-tu de me dire ? Est-ce que ton bonheur n’est pas le mien ? Pourquoi ne veux-tu pas que je te demande si tu es heureux ?
Est-ce de mon bonheur présent, est-ce de mon bonheur passé, que tu veux que je t’entretienne ?
Je… ne… te comprends pas, André !… tes paroles sont singulières. À t’cntendre, on dirait qu’il s’est passé dans ta maison quelque chose que j’ignore…
Comment !… Tu ne sais pas ?
Quoi ? que veux-tu que je sache ? Moi, qui ai vécu quatre ans loin d’ici, à l’autre bout de l’uni-