un salon français, en Angleterre. (Il s’assied sur le banc devant le pavillon.)
Il s’assied maintenant.
Remettez-vous, je vous prie… Dans ce salon, où quelques émigrés se réunissent chaque soir, on est élégant, on a de l’esprit, on refait au bord de la Tamise une petite France.
Qui conspire contre la grande.
Et c’est une de ces conspirations que je vais vous révéler. Il est neuf heures du soir, tous les conjurés sont réunis. Le vicomte est devant le feu, le chevalier devant la glace, le petit abbé papillonne, il est partout à la fois… À la table de whist, les vieillards, la chanoinesse, la maréchale, le mestre de camp, le grand prévôt. Enfin, près de la cheminée, gracieusement blottie au fond de son fauteuil, la comtesse, et derrière elle le marquis. Toutes les portes sont closes… le whist est terminé. Chut ! on conspire. Contre qui ? contre l’amour.
Il est fou !
Oui, c’est à l’amour qu’ils en veulent, les quatre vieillards qui sont là… « L’amour s’en va… dit la chanoinesse ; de mon temps il faisait de belles