moi aussi ?… Peur de quoi ? Allons ! allons ! pas d’enfantillage, si Maxime me voyait ! cher Maxime… (Elle s’accoude sur la rampe.) Il faut que je lui écrive une bonne longue lettre. À cette heure, il est là-bas, dans l’Ouest, loin, bien loin de moi et, pour me parler de lui, (montrant l’œillet) je n’ai plus que cette fleur… Aussi, comme je t’aime, mon bel œillet blanc ! tous les matins, à mon réveil, ma première pensée est à Maxime, mais mon premier regard est à toi… C’est que tu es plus qu’une fleur pour moi, et s’il t’arrivait quelque chose… il me semble que cela lui porterait malheur…
Je crois, ma parole d’honneur ! qu’ils m’ont laissé la petite. (En se relevant, il fuit du bruit.)
Pour le coup, c’est dans la serre, j’en suis sûre. (Elle descend l’escalier rapidement et va droit à la serre qu’elle ouvre toute grande.) Que fais-tU là, citoyen ?
Rassurez-vous, mon enfant, je ne vous ferai point de mal.
Je suis toute rassurée, je te demande ce que tu viens faire ici ?
Peste ! quelle gaillarde…
Ah ! tu as beau froncer le sourcil et te hausser