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çoit dans la plaine, lancés au grand galop. Les casaques rouges sont terriblement secouées, et les jambes droites et tendues s’efforcent de maintenir la monture dans la ligne tracée par les cordes. Au tournant surtout, plus d’un cavalier s’en va rouler sur l’herbe de l’enceinte ; mais la course n’est pas interrompue pour cela. Le paludier, propriétaire de l’animal, s’élance aussitôt, laisse son malheureux jockey se relever tout seul et, dans sa grande blouse qu’il n’a pas eu le temps de quitter, enfourche lui-même sa bête. On sourit dédai-