palais d’été lui ont fourni les moyens de tout cela, et voilà pourquoi il a mené le pillage avec tant d’entrain.
Ce que je m’explique moins, par exemple, c’est la rage que Son Altesse a mise à dépeupler nos faisanderies et nos garennes, à ne pas laisser gros comme rien de plume et de poil dans nos bois…
Pauvre forêt de Sénart, si paisible, si bien tenue, si fière de ses petits étangs à poissons rouges, de ses gardes chasse en habit vert ! Comme ils se sentaient bien chez eux, tous ces chevreuils, tous ces faisans de la Couronne ! Quelle bonne vie de chanoines ! Quelle sécurité !… Quelquefois, dans le silence des après-midi d’été, vous entendiez un frôlement de bruyère, et tout un bataillon de faisanneaux défilait en sautillant entre vos jambes, pendant que, là-bas, au bout d’une allée couverte, deux ou trois chevreuils se promenaient paisiblement de long en large, comme des abbés dans un jardin de séminaire. Allez donc tirer des coups de fusil à des innocents pareils !