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• • . p • 70 SOUVENIRS AUTOUR D’UN GROUPE LITTÉRAIRE rables : Noces Corinthiennes, Le Livre de mon ami, Le Crime de Sylvestre Bonnard, ses meilleures œuvres, car la littérature de parti n’a qu’une heure, celle de la lutte, puis retombe au rang des feuilles éphémères, à la banalité des journaux. Mais, sans faire partie du groupeprincipal, ces jeunes auteurs étaient pourtant animés d’un goût de vérité qui avait un peu manqué aux prédécesseurs du Naturalisme. Ceux-là très vieux, comme Sandeau retiré de la lutte intellectuelle, comme Feuillet qui était à ses derniers livres, comme Cherbuliez peut-être trop oublié, comme Gustave Droz restreinte un genre qui ne fut pas renouvelé, ceux-là s’effaraient un peu de l’épanouissement de ce que l’on appelait la nouvelle école, tout en se montrant bienveillants à certains de ses adeptes. C’est ainsi que Sandeau pré- senta lui-même Fromont Jeune aux suffrages de l’Académie. Je le vis à ce propos ainsi que sa femme dans cet étroit logement de