— Oui, une fois, une seule, au parloir… on ne les voit que là.
— Ah ! tu es une bonne fille…
Cette idée que, malgré leur liaison, elle visitait ce faussaire, l’exaspérait plus que tout. Il était trop fier pour le dire ; mais un paquet de lettres, le dernier, noué d’une faveur bleue sur des petits caractères fins et penchés, une écriture de femme, déchaîna toute sa colère.
« Je change de tunique après la course des chars… viens dans ma loge… »
— Non, non… ne lis pas ça…
Elle sautait sur lui, arrachait et jetait au feu toute la liasse, sans qu’il eût compris d’abord même en la voyant à ses genoux, empourprée du reflet de la flamme et de la honte de son aveu :
— J’étais jeune, c’est Caoudal… ce grand fou… Je faisais ce qu’il voulait.
Alors seulement il comprit, devint très pâle.
— Ah ! oui… Sapho… toute la lyre…
Et la repoussant du pied, comme une bête immonde :
— Laisse-moi, ne me touche pas, tu me soulèves le cœur…