Page:Daudet - Rose et Ninette, Le trésor d'Arlatan, La Fédor, 1911.djvu/361

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
358
LA FÊTE DES TOITS

II

… À peine le dernier coup de minuit est-il sonné, qu’une grande volée de cloches retentit de tous les côtés à la fois. Sous les clochers encapuchonnés de neige elles carillonnent à la hauteur des toits et comme pour eux seuls, alternant leurs voix, les confondant, mêlant les carillons aux bourdons, s’éloignant, se rapprochant, avec ces ampleurs, ces effacements de son qui viennent de la direction du vent et donnent l’illusion d’un clocher tournant comme un phare.

LES CLOCHES.

Baoum, baoum… Le voilà. C’est lui, c’est le petit roi Noël.

LE VENT.

Hu… Hu… Sonnez ferme, mes bonnes cloches, à toute volée, encore plus fort. Noël est