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Au Fort Montrouge


Le Paris du siège, au matin du 31 octobre. Dans le brouillard froid, Saint-Pierre de Montrouge achève de sonner un mélancolique Angelus. Le long de l’avenue d’Orléans, où de rares lumières clignotent, un fiacre à deux chevaux et à galerie, réquisitionné par le ministère de la marine, et l’un des derniers locatis en circulation, nous emmène, Le Myre de Vilers et moi, dans une tournée des forts du Sud. Comme aide de camp de l’amiral La Roncière, de Vilers, presque tous les matins, est astreint à cette visite, et je l’accompagne volontiers quand je