prêmes confidences, je le retiens, votre Malville.
— Ça oui, dit-elle avec son mauvais rire… On n’a qu’à lui jouer du Wagner, il se livre du haut en bas. »
Quelques pas en silence, l’un contre l’autre ; enfin, le voyant songeur :
« Allons, il faut se séparer. »
Elle lui prit la main :
« Les petites sont là, tout près ; vous ne voulez pas les voir ? »
Il hésita, et d’un ton de colère :
« Non… un autre jour.
— Parfait… À bientôt, mon petit Fagan. »
Elle le quitta dans l’encombrement du carrefour, gagna légère et joyeuse le coin du boulevard de Port-Royal où l’attendait un grand landau découvert, fleuri d’ombrelles éclatantes.
« Toute seule ? questionna Rose désappointée de ne pas voir son père.
— N’importe ! tout est convenu… » répondit Mme La Posterolle du bout des lèvres.
Elle prenait la large main en battoir que lui tendait Mademoiselle pour remonter :
« Ah ! le brave garçon, il n’a pas de rancune… il signe au contrat, il vient à la noce…
— Et ma dot, dit Ninette, a-t-on parlé de ma dot ?
— Entendu… Mais, ce qui vaut mieux que