tion à dîner venait de la femme du commandant ; l’idée ne pouvait être du mari, il n’avait pas une tête à invitations.
Puis, s’interrogeant avec gravité :
« Dois-je accepter, pas moins ?… Ma situation de prisonnier de guerre… »
Pascalon, qui savait ses auteurs, rappela qu’à bord du Northumberland, Napoléon mangeait à la table de l’amiral.
« Voilà qui me décide, fit aussitôt le Gouverneur.
— Seulement, ajouta Pascalon, l’Empereur se retirait avec les dames dès qu’on apportait les vins.
— Parfaitement, ceci me décide encore plus. Répondez, à la troisième personne, que nous acceptons.
— L’habit, n’est-ce pas, maître ?
— Certes. »
Pascalon aurait voulu aussi endosser son manteau de première classe, mais le maître ne fut pas de cet avis ; lui-même ne passerait pas le cordon de l’Ordre.
« Ce n’est pas le Gouverneur qu’on invite, dit-il à son secrétaire, c’est Tartarin. Il y a une nuance. »
Ce diable d’homme comprenait tout.