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Négonko déclara que de ce blanc, ni de qui que ce fût de semblable jamais de sa vie il n’avait entendu parler ; Pareillement que l’île n’avait jamais été vendue ;

Pareillement qu’il n’avait jamais eu de traité.

Jamais de traité !… Tartarin, sans s’émouvoir, en fit préparer un, séance tenante.

L’érudit Franquebalme collabora pour beaucoup à la rédaction sévère et minutieuse de ce document. Il y mit toute sa connaissance de la loi, trouva de nombreux « attendu que… » et avec son ciment romain en fit un tout solide et compact.

Le roi Négonko cédait l’île de Port-Tarascon moyennant un baril de rhum, dix livres de tabac, deux parapluies de coton-