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au milieu des ovations que la foule faisait aux vainqueurs.

Les miliciens défilaient, portant, comme les soldats de Christophe Colomb au retour de la découverte du Nouveau-Monde, toutes sortes d’objets étranges, plumes éclatantes, peaux de bêtes, armes et défroques de sauvages.



Mais on se pressait surtout sur le passage des prisonniers. Les bons Tarasconnais les examinaient avec une curiosité haineuse. Le Père Bataillet avait fait jeter sur leur nudité moricaude quelques couvertures dont