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Belge, le sale Belge « Té !… Té !… les bœufs… » Rien que ce cri les grisait tous de joie.

Soudain un roulement de tambours.

C’était le signal. Le cirque envahi se vida en un clin d’œil et une des bêtes entra dans la lice, accueillie par de frénétiques hourras.



Elle n’avait rien de terrible. Une pauvre vache efflanquée, effarée, qui regardait autour d’elle de ses gros yeux déshabitués de la lumière ; elle se planta au milieu du cirque et ne bougea plus, avec un long meuglement plaintif, son flot de rubans entre les cornes, jusqu’à ce que la foule indignée l’eût chassée de l’arène à coups de triques.

Pour la seconde vache, ce fut bien une autre affaire. Rien ne put la décider à sortir