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Pour vous donner une idée de son orgueil, à cette personne, tout le monde, en ville, se réunit le soir dans le salon commun. C’est très gentil ; les dames font leur tricot, les hommes leur partie de whist. Mme des Espazettes, elle, trop fière, reste avec ses filles, dans leur cabine tellement étroite que, quand ces dames se changent de robe, elles ne peuvent le faire que l’une après l’autre. Hé bien, la marquise aime mieux passer ses soirées là, recevoir chez elle, offrir aux invités qui ne savent où s’asseoir des infusions de tilleul ou de camomille, plutôt que de se mêler avec tout le monde, par horreur de la rafataille. C’est pour vous dire !