Page:Daudet - Les Amoureuses, Charpentier, 1908.djvu/68

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

En quelques mots voici comment
Nous nous aimâmes pour des prunes.


II



Mon oncle avait un grand verger
Et moi j’avais une cousine ;
Nous nous aimions sans y songer,
Mon oncle avait un grand verger.
Les oiseaux venaient y manger,
Le printemps faisait leur cuisine ;
Mon oncle avait un grand verger,
Et moi j’avais une cousine.


III



Un matin nous nous promenions
Dans le verger, avec Mariette :