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Je l’ai rencontrée un jour de vendange.
La plaine était morne et le ciel brûlant ;
Elle marchait seule et d’un pas tremblant,
Son regard brillait d’une flamme étrange.

Je frisonne encore en me rappelant
Comme je te vis, cher fantôme blanc,
Un jour de vendange.


Je l’ai rencontrée un jour de vendange,
Et j’en rêve encor presque tous les jours.

. . . . . . . . . . . . . .

Le cercueil était couvert en velours,

Le drap noir avait une double frange.