Page:Daudet - Les Amoureuses, Charpentier, 1908.djvu/279

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

le trompette.

Venterbich est un idiot, et voilà ce qu’on gagne à aimer des êtres pareils. Là ! ne vous désolez pas de la sorte ; vous m’affligez, d’honneur ! et je veux faire quelque chose pour vous. Voyons : défaites vos jarretières, mon enfant ; oui, vos jarretières. Très bien. Attachez-les solidement et les faites glisser par mon soupirail. Diable ! c’est encore trop court. Je vais grimper sur ma table, attendez. Allongez le bras ; maintenant nous y sommes. Savez-vous ce que je suspens à vos jarretières ? Eh bien ! c’est ma fameuse trompette, celle qui a fait tant de bruit sur l’esplanade. Quand vous voudrez que Venterbich vous saute au cou, vous n’aurez qu’à souffler un brin dedans, et vous m’en donnerez des nouvelles…

réséda.

Oh ! monsieur, je n’oserai jamais.