Page:Daudet - Les Amoureuses, Charpentier, 1908.djvu/161

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ta souquenille, tu pourras courir et gambader plus aisément… En avant, marche ! suis-moi !…

Polonius

Eh bien ! eh bien ! par où passez-vous donc, jeune évaporée ? Ce n’est point là le chemin pour aller chez votre bonne maman : la grande route nous y conduit en droite ligne.

Chaperon-Rouge

Bah ! vous prenez la grande route ? Et la poussière ? Et le soleil ? et les voitures ?? Ah ! vous prenez la grande route !… Serviteur !

Polonius

Voyons, petite folle, réfléchissez une fois dans votre vie. La grande route est un peu ennuyeuse, j’en conviens ; mais, au moins, on est sur d’arriver à heure fixe et sans beaucoup de peine.