Page:Daudet - Le Roman du chaperon rouge, Lévy, 1862.djvu/32

Cette page a été validée par deux contributeurs.

je ne sais ce que j’éprouve ; le moindre souffle m’émeut, le moindre bruit me fait tressaillir. — Oh ! j’ai peur !

lui.

Rassurez-vous, mon cher trésor. — Que craignez vous, et pourquoi trembler ? — Voulez-vous vous rapprocher de la ferme ou rentrer chez votre mère ?

Chaperon-Rouge, cachée.

Imbécile, va ! Comme cela sent ses dix-huit ans.

elle.

Oh ! non. Je suis trop bien près de vous. (Un moment de silence.)

Chaperon-Rouge, agacée.

Vous verrez qu’ils ne se diront rien.

elle.

Ah ! mon pauvre cher, pourquoi vous ai-je connu ? (Bruit de baisers.)

Chaperon-Rouge

Enfin on se décide. (Sortant de sa cachette.) C’est