Page:Daudet - La Belle-Nivernaise, 1886.djvu/251

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

que les larmes m’en vinrent aux yeux. M. Klotz, lui, souriait méchamment, et continuait de chanter en fouettant sa bête.

Au bout d’un moment, la voix recommença : « Losso mi fort gen, herr Klotz… » et toujours le même ton bas, adouci, presque machinal. Pauvre Gaspard ! on aurait dit qu’il récitait une prière.

Enfin la voiture s’arrêta. Nous étions arrivés. Mme  Klotz attendait devant l’école avec une lanterne, et elle était si en colère contre Gaspard Hénin, qu’elle avait envie de le battre. Mais le Prussien l’en empêcha, disant avec un mauvais rire : « Nous réglerons son compte demain…