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DEUXIÈME PARTIE


I

INDRET

Le chanteur se leva tout debout dans la barque où l’enfant et lui passaient la Loire un peu au-dessus de Paimbœuf, et embrassant le fleuve d’un geste emphatique :

— Regarde-moi ça, mon vieux Jack, si c’est beau !

Malgré ce qu’il y avait de grotesque et de convenu dans cette admiration de cabotin, elle se trouvait justifiée par le paysage admirable qui se développait sous ses yeux.

Il était environ quatre heures du soir. Un soleil de juillet, un soleil d’argent en fusion étalait sur les vagues la longue traîne lumineuse de son rayonnement. Cela faisait dans l’air une réverbération palpitante,