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V

LES SUITES D’UNE LECTURE AU GYMNASE MORONVAL

Le lendemain, les Moronval recevaient de madame de Barancy une invitation pour le lundi suivant. Au bas de la lettre était joint un petit post-scriptum exprimant le plaisir que l’on aurait à recevoir avec eux M. d’Argenton.

— Je n’irai pas… dit le poëte très sèchement, quand Moronval lui communiqua le billet coquet et parfumé.

Alors le mulâtre se fâcha. C’était d’un mauvais camarade ce que d’Argenton faisait là. En quoi cela pouvait-il le gêner d’accepter cette invitation ?

— Je ne dîne pas chez ces sortes de femmes.

— D’abord, dit Moronval madame de Barancy n’est pas ce que tu crois. Et puis enfin, pour un ami