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en lumière le souci qu’il eut, dès son entrée à l’Académie, de se rendre digne de l’honneur qui lui avait été fait peut-être un peu prématurément, lorsque le 6 décembre 1894, par vingt voix sur trente votants, il fut porté au fauteuil qu’avaient illustré avant lui, Corneille, Victor Hugo et Leconte de Lisle. Il avait dû son élection à ses travaux sans doute, à la persévérance de ses ambitions académiques dont on le voit poursuivre la réalisation dès l’âge de vingt-cinq ans, mais, surtout, au nom qu’il portait.

Le lendemain de sa réception, j’écrivais ici même :

« Peut-être, en songeant à l’historiographe du quarante et unième fauteuil, à ce brillant Arsène Houssaye à qui elle n’a pas ouvert ses portes, l’Académie s’est-elle dit qu’elle devait à ce père de le dédommager dans la personne du fils