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des roumis et boire du vin de France. Une seule goutte de vin est maudite, dit Mahomet dans son Coran ; mais il y a des accommodements avec la loi. À chaque verre qu’on lui versait, l’aga prenait, avant de boire, une goutte au bout de son doigt, la secouait gravement, et, cette goutte maudite une fois chassée, il buvait le reste sans remords. Alors, tout étourdi de musique et de lumières, l’Arabe se couchait par terre dans ses burnous, riait silencieusement en montrant ses dents blanches et suivait les ronds de la valse avec des yeux enflammés.

… Hélas ! maintenant où sont-ils les valseurs de Mlle Schontz ? où sont les tuniques bleu de ciel, les jolis hussards à taille de guêpe ? Dans les houblonnières de Wissembourg, dans les sainfoins de Gravelotte… Personne ne viendra plus boire le petit vin d’Alsace au caravansérail de Mme Schontz. Les deux femmes sont mortes, le fusil au poing, en défendant contre les Arabes leur caravansérail incendié. De l’ancienne hôtellerie si vivante, les murs seuls — ces grands ossements des bâtisses — restent debout, tout calcinés. Les chacals rôdent dans les cours. Çà et là un bout d’écurie, un hangar épargné par la flamme se dressent comme une apparition de vie ; et le vent, ce vent de désastre qui souffle depuis