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toutes. Chaque famille a la sienne, et dans la ville cela se sait. On sait, par exemple, que celle du pharmacien Bézuquet, c’est :


Toi, blanche étoile que j’adore ;


Celle de l’armurier Costecalde :


Veux-tu venir au pays des cabanes ?


Celle du receveur de l’enregistrement :


Si j’étais-t-invisible, personne n’me verrait.
Si j’étais-t-invisible, (Chansonnette comique.)


Et ainsi de suite pour tout Tarascon. Deux ou trois fois par semaine on se réunit les uns chez les autres et on se les chante. Ce qu’il y a de singulier, c’est que ce sont toujours les mêmes, et que, depuis si longtemps qu’ils se les chantent ces braves Tarasconnais