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les traits d’une vieille Alsacienne en marmotte, armée d’un grand parapluie rouge et réclamant son âne à tous les échos de Mustapha. Certes il aurait mieux valu pour Tartarin avoir affaire à une lionne en furie qu’à cette méchante vieille… Vainement le malheureux essaya de lui faire entendre comment la chose s’était passée ; qu’il avait pris Noiraud pour un lion… La vieille crut qu’on voulait se moquer d’elle, et poussant d’énergiques « tarteifle ! » tomba sur le héros à coups de parapluie. Tartarin, un peu confus, se défendait de son mieux, parait les coups avec sa carabine, suait, soufflait, bondissait, criait : « Mais madame… mais madame… »

Va te promener ! Madame était sourde, et sa vigueur le prouvait bien.

Heureusement un troisième personnage arriva sur le champ de bataille. C’était le