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l’Europe, recevoir les félicitations des Algériens et fréter une charrette pour aller chercher l’animal.

Il s’arma donc à la hâte, roula sur son dos la tente-abri dont le gros manche montait d’un bon pied au-dessus de sa tête, et roide comme un pieu, descendit dans la rue. Là, ne voulant demander sa route à personne de peur de donner sur ses projets, il tourna carrément à droite, enfila jusqu’au bout les arcades Bab-Azoun, où du fond de leurs noires boutiques des nuées de juifs algériens le regardaient passer, embusqués dans un coin comme des araignées ; traversa la place du Théâtre, prit le faubourg et enfin la grande route poudreuse de Mustapha.

Il y avait sur cette route un encombrement fantastique. Omnibus, fiacres, corricolos, des fourgons du train, de grandes charrettes de