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jaunes, à moitié nus, hideux, terribles.

Ces forbans-là, Tartarin les connaissait… C’était eux, c’est-à-dire ils, ces fameux ils qu’il avait si souvent cherchés la nuit dans les rues de Tarascon… Enfin ils se décidaient donc à venir.

…D’abord la surprise le cloua sur place. Mais quand il vit les forbans se précipiter sur les bagages, arracher la bâche qui les recouvrait, commencer enfin le pillage du navire, alors le héros se réveilla, et dégainant son couteau de chasse : « Aux armes, aux armes ! » cria-t-il aux voyageurs, et le premier de tous, il fondit sur les pirates.

Ques aco ? Qu’est-ce qu’il y a ? Qu’est-ce que vous avez ? fit le capitaine Barbassou qui sortait de l’entrepont.

— Ah ! vous voilà, capitaine !… vite, vite, armez vos hommes.