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SILENCE !




Je crains l’archet vibrant aux nerfs des violons,
Qui les déchire en les frôlant, ou les effleure.
Et le filet des sons sous la harpe qui pleure,
Prenant les notes d’or en tremblants papillons.

Je crains le cor aussi, répondant à l’automne,
Dans les vastes forêts que sa plainte remplit ;
Sous les pas des chevaux la feuille tourbillonne,
Et dans le soir tombant résonne l’hallali !