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Carrier et Fernand Dansereau ; ses autres réalisations n’ont pas l’intérêt de Parallèles et de La Bourse. Jean Dansereau est maintenant un des directeurs des Cinéastes associés.


Bernard Devlin

Bernard Devlin (né à Québec en 1924) est sans doute l’un des plus anciens réalisateurs canadiens-français de l’Office national du film. Depuis 1946, il a été successivement monteur, scripteur, réalisateur et directeur de production. En 1953, il devient directeur de la section française de l’O. N. F., poste qu’il abandonne presque aussitôt pour prendre en main la production T. V. de l’organisme d’état. Depuis lors, à l’office ou comme pigiste, Devlin a surtout réalisé des films pour la télévision.

Des quelque cent films et reportages auxquels Bernard Devlin a collaboré il faut faire une place à part aux Brûlés, sorte d’épopée abitibienne d’un réel intérêt historique et ne manquant pas de saveur — Les Brûlés prolonge en quelque sorte L’Abatis que Devlin avait antérieurement réalisé en collaboration avec Raymond Garceau. Il est assez difficile de voir très clair dans cet œuvre touffu : c’est le travail d’un pionnier et ses qualités, souvent estimables, relèvent de critères autres que ceux de la critique.


Léonard Forest

Léonard Forest est à l’emploi de l’Office national du film depuis plus de dix ans. Il y a réalisé sept courts métrages et a collaboré à plus de vingt films de télévision (séries Passe-Partout et Panoramique). Mêlé à un titre ou à un autre à presque toute la production de l’équipe française de 1955 à 1965, Léonard Forest semblait devoir demeurer un artisan modèle et effacé, inconnu du public, lorsqu’en 1964 il réalisa coup sur coup deux films remarquables : À la recherche de l’innocence et Mémoire en fête.

À la recherche de l’innocence est une visite à quelques peintres de Vancouver. Abandonnant l’approche traditionnellement sco-