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Ayant d’abord étudié l’agronomie, la psychologie et la pédagogie, Raymond Garceau entre à l’O. N. F. en 1945. Pendant deux ans il est assistant-réalisateur, monteur et chargé de versions françaises. En 1947, il écrit et réalise Mon Domaine ; depuis lors il n’a pas quitté l’O. N. F. En 1964, Raymond Garceau a pris en main le projet ARDA, une tentative d’utilisation du cinéma à l’intérieur du plan d’aménagement régional du Bas Saint-Laurent et de la Gaspésie ; vingt films d’une vingtaine de minutes chacun ont été complétés à ce jour et l’expérience semble avoir enthousiasmé tous ceux qui y ont participé. Les films de Raymond Garceau sont trop nombreux et trop divers pour qu’on tente ici de les passer en revue, encore moins d’en faire une critique. Le cinéma de Garceau se prête d’ailleurs assez mal à l’exégèse : on reconnaît la force et la vérité de ses films sans se sentir obligé de disserter sur leur message. Comme le faisait justement remarquer Michel Patenaude, Garceau veut d’abord ((faire comprendre..., regarder les problèmes des hommes, vouloir exprimer ces hommes)).1 La simplicité formelle et la qualité d’évidence qui caractérise Alexis Ladouceur, métis (1962), aussi bien que le respect et la saveur western de L’Abatis (1952), témoignent d’un engagement profond et sincère en face de la réa■Sifcgg lité. Ces qualités participent étroitement de la 2 ?SF®p|

fonction précise que Garceau attribue à chacun de ses films : renseigner

sur un métier [La Drave),

présenter un problème

(Les Petits Arpents), faire

..

le portrait d’une région

(Rivière-la-Paix) ou d’un

homme (Alexis Ladouceur,

pi , i^***-^

1. Cinémathèque canadienne, programme de fHommage à Raymond Garceau.

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ALexis Ladouceur,

métis.