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Août 1960 : Premier Festival international du film de Montréal.

— le travail des ciné-clubs. Fort répandus dans les maisons d’enseignements, les ciné-clubs ont connu aussi une période de grande activité dans le secteur privé durant les années 1956 à 1962. Des entreprises comme Ciné-Samedi, Le Petit Cinéma, Cinéma 16, Ciné-muet, à Montréal, Ciné-Laval, à Québec, et le Ciné-club Georges-Méliès, à Trois-Rivières, ont permis à de nombreux cinéphiles québécois des découvertes majeures.

— l’intérêt pour la critique. Durant cette décade, trois revues de cinéma parurent à Montréal : Images (1955-56), où se retrouvaient plusieurs collaborateurs de Découpages, Objectif (1960 ; 34 numéros parus à ce jour), plus jeune et plus spécialisée, et L’Écran (1961), publication du centre d’art de l’Élysée. Ces revues, malgré leur démarche parfois confuse mais vu l’intérêt qu’elles portèrent au cinéma d’ici et vu leur rôle de contestation (surtout dans le cas d’Objectif) eurent une fonction de stimulant non négligeable dans la vie cinématographique canadienne.

— la création du Festival international du film de Montréal, à l’été de 1960. Véritable fenêtre sur le monde, le Festival de Montréal eut d’abord une fonction d’information et de déblocage, avant de devenir une sorte de fête annuelle du cinéma qui se fait. Depuis l’intégration dans les cadres du F. I. F. M. du Festival du cinéma canadien, compétition nationale, la fonction de cette institution est devenue encore plus stratégique.