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VI
AVANT-PROPOS

II semble même que les rapides développements de la civilisation, loin d’améliorer cette triste condition des femmes, ne fassent que l’aggraver en les excluant chaque jour de fonctions et de travaux qui, autrefois, leur étaient propres.

De cette position inférieure et de plus en plus précaire, si contraire à la justice et à la dignité humaine, il résulte une foule de maux et de désordres physiques et moraux qui deviennent partout de plus en plus manifestes, mais qui sont surtout affligeants dans les grands centres industriels comme l’agglomération lyonnaise.

Il appartenait donc à l’Académie de Lyon d’appeler l’attention et l’étude sur cette grave et triste question ; en conséquence j’ai l’honneur de lui proposer comme sujet d’un prix à décerner au meilleur mémoire la question suivante :

Étudier, rechercher, surtout au point de vue moral, et indiquer aux gouvernants, aux administrateurs, aux chefs d’industrie et aux particuliers, quels seraient les meilleurs moyens, les mesures les plus pratiques :

1° Pour élever le salaire des femmes à l’égal de celui des hommes, lorsqu’il y a égalité de services ou de travail ;

2° Pour ouvrir aux femmes de nouvelles carrières, et leur procurer des travaux qui rempla-